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Bombardement israélien sur Beyrouth.
«Nous serons obligés d'assurer notre sécurité dans le nord et de mener systématiquement des opérations contre les attaques du Hezbollah... même après un cessez-le-feu», a déclaré Benjamin Netanyahou au Parlement israélien le 18 novembre, notamment rapporté par le Middle East Eye.
Alors que les efforts diplomatiques se multiplient pour obtenir la cessation des combats entre le Hezbollah et l'armée israélienne, le Premier ministre israélien a réitéré sa volonté de rayer le Hezbollah de la liste des menaces planant sur l'État hébreu.
«Le plus important n'est pas [l'accord qui] sera couché sur le papier», a insisté Netanyahou, en martelant «nous ne permettrons pas au Hezbollah de revenir à l'état dans lequel il se trouvait le 6 octobre 2023», en référence à la veille de l'attaque sanglante menée par le Hamas dans le sud d'Israël, qui avait déclenché les hostilités dans la région.
Paris veut son heure de gloire diplomatique
Du côté libanais, Beyrouth ainsi que le Hezbollah ont accepté la proposition de cessez-le-feu émise par les États-Unis, tout en émettant quelques réserves sur le contenu, a précisé à Reuters Ali Hassan Khalil, le bras droit du chef du Parlement libanais Nabih Berry, lui-même en charge des négociations.
«Le Liban a présenté ses commentaires sur le document dans une atmosphère positive», a indiqué le député du mouvement Amal, refusant toutefois de donner davantage de détails. «Tous les commentaires que nous avons formulés soulignent notre adhésion stricte à la Résolution 1701 de l'ONU, avec l'ensemble de ses dispositions».
Ali Hassan Khalil a donc renvoyé la balle à l'État hébreu, insistant que le succès de cette initiative diplomatique dépendait désormais du bon vouloir de l'administration israélienne. En cas d'échec, Israël «pourrait créer cent problèmes», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, l'émissaire américain Amos Hoschtein est arrivé à Beyrouth ce 19 novembre, après de nombreuses hésitations sur l'utilité de son déplacement dans la capitale libanaise. Selon des informations du média libanais L'Orient-Le Jour, le diplomate américain souhaiterait qu'un «deal» soit signé entre les différentes parties. Selon la même source, Paris insisterait pour que l'accord soit officialisé sur le territoire français.